Le lecteur doit remarquer l’utilisation immédiate du Coran comme principale référence. Il ne s’agit nullement d’un simple hasard mais d’un choix murement réfléchi imposé par la stricte nécessité de garantir, à cette lecture, toute sa crédibilité. La vérité est trop précieuse. Elle ne mérite pas d’être sacrifiée à nos petits caprices, surtout lorsqu’il s’agit d’un intérêt aussi important que le destin. Un être humain soucieux de protéger sa vocation et de se préserver d’une redoutable et très sérieuse destruction, doit doter sa démarche de rigueur et de toute l’intransigeance nécessaire.
Le coran représente l’aboutissement de l’enseignement religieux et sa synthèse. Il est mis au point, dans sa forme définitive par Le Seigneur Qui le confirme comme référence de dimension universelle et comme document authentiquement divin. Son contenu, sa forme et ses structures confirment sa vocation et sa dimension.
Cette prodigieuse production engendre toutes les garanties de son authenticité. Elle est inimitable et inviolable renfermant les défis nécessaires à désarmer les plus audacieuses agressions.
« Nous avons descendu le rappel et Nous le protègerons éternellement. Il ne sera jamais altéré par le mensonge, ni au moment de sa révélation, ni par la suite. » Ch. :15. V : 29
« Si vous doutez de ce livre, produisez en un seul chapitre semblable à ceux qu’il renferme et appelez y tous vos collaborateurs, outre que Dieu, si vraiment, vous êtes sincères. » Ch. :2. v : 33
« Jamais, l’humanité entière et tous les esprits de l’univers rassemblés en collaboration, ne pourraient rédiger un chapitre identique à ceux que renferme le Coran. » Coran. Ch. :17. v : 88
La structure matérielle du Coran, la qualité de son discours, sa puissance, son intonation, l’exactitude de ses informations scientifiques, son pouvoir émotionnel et son caractère évolutif permettent, à une conscience avertie et sincère, d’admettre qu’une référence de cette envergure ne devrait être que divine. Jamais, une humanité, même réunie, n’aurait produit une œuvre aussi colossale et d’une telle vocation.
Le Coran engendre l’essentiel de La Bible. Il la confirme comme document authentiquement divin. Il la préserve contre les infidélités de la tradition orale à laquelle elle fut exposée. Toute erreur d’ordre logique, chronologique ou scientifique qui affecte ce valeureux document est automatiquement corrigé par le Coran.
Pour toutes ces raisons et pour beaucoup d’autres encore, le Coran demeure la principale référence de cet ouvrage qui se veut véridique et fermement décidé à préserver les intérêts vitaux de l’être humain. Aucune concession ne devrait être tolérée. Il ne s’agit pas de plaire à tel, ou de déplaire à tel autre, mais de préserver une vérité dont dépend le destin des humains. Sans le Coran la religion ne dépasserait jamais ce lamentable folklore populaire. Elle se limiterait à cette interprétation naïve et incapable de protéger les intérêts d’une catégorie d’hommes voués pour réussir.
La lecture, l’assimilation clairvoyante et l’interprétation dépendent directement de l’attitude de l’intéressé. Les aptitudes mentales ne peuvent s’exercer efficacement que dans un cadre moral irréprochable qui affirme la totale disponibilité de l’entreprenant, son respect et son sincère désir d’apprendre.
La moindre présomption ou la moindre attitude d’orgueil ou d’arrogance provoque l’implacable échec de l’entreprise.
C’est l’une des spécificités du Coran qui dispose du pouvoir d’engendrer le lecteur, de l’éclairer et de l’aider généreusement ou de le rejeter implacablement.
Au VIIè siècle l’islam a déclaré solennellement que la responsabilité d’acquisition du savoir et d’initiation en matière de religion est devenue, d’ores et déjà, strictement individuelle.L’intermédiaire n’a plus de raison d’exercer sa mission au sein d’une société d’hommes libres et responsables. Avec la rapide expansion de l’islam, la gigantesque machine ecclésiastique qui dominait littéralement les sociétés chrétiennes se trouva menacée dans son existence. Elle a donc réagi massivement pour contrecarrer la redoutable avance de ce bourreau. Elle a établi, entre autre, un vaste réseau culturel pour lutter efficacement contre l’islam et, bien entendu, contre le Coran, présenté, à cette société européenne, comme un monstre et un dangereux ennemi. Cette campagne qui se prolongea durant de longs siècles, et, jusqu’à nos jours, a foncièrement marqué la conscience européenne d’un sentiment de rejet pathétique de tout ce qui touche à l’islam. La conséquence de ce violent rejet fut un désastre. Le rythme de l’évolution de l’humanité fut dramatiquement rompu.
Cerné de toute part et violemment agressé l’empire islamique s’épuisa et s’effondra dans un sous-développement continuel, sans jamais réaliser les très précieux objectifs de l’islam. Pour sa part, l’église chrétienne sombra à son anachronisme pour se faire définitivement écarter. L’humanisme fougueux et puissant, prend la relève et réalise sa croissance pour sombrer, à son tour, dans le piège du matérialisme. L’éternel et le plus dangereux ennemi de l’humanité récupère, enfin, son fief. Les sociétés de consommation se vouent définitivement à ses services pour s’acheminer, progressivement, mais, irrévocablement, vers leur désintégration. Ces sociétés sont définitivement appauvries et vulnérabilisées. Incompris par les musulmans et rejeté par les autres, l’islam se manifeste en contestataire contre cette sordide manipulation de l’humanité. Il se heurte encore une fois à l’incompréhension. A part les dangereux mouvements fanatiques et extrémistes qui profitent de la puissante crédibilité de l’islam à dessein politique incongru, aucune entreprise de redressement ne s’effectue à l’avantage de l’humanité.
La plus importante action que pourrait entreprendre l’islam actuellement est l’encadrement de l’individu pour développer au maximum le sens et l’impact de la responsabilité individuelle que l’être humain ne saurait ignorer ou négliger. Nul autre que l’individu ne devrait s’inquiéter de la sauvegarde du destin qu’il va affronter au prochain tournant. Sans le formidable investissement divin ce dernier ne pourrait jamais garantir son salut. C’est pourquoi aujourd’hui, vu ce lamentable effondrement culturel, idéologique et philosophique, vu l’appauvrissement de l’entendement humain, cet individu n’a plus aucun intérêt à consulter l’avis des théoriciens du modernisme pour résoudre son problème fondamental. Sa perte serait certaine.
Cette lecture lui offre l’opportunité de réussir son entreprise ; mais à condition qu’il soit à la hauteur de sa responsabilité. Il doit surtout se libérer définitivement de la religion des religieux et de toutes les entraves culturelles ou cultuelles qui l’ont condamné à cet état d’impuissance. Il a la chance d’évoluer en parfaite harmonie avec l’enseignement authentique parvenu dans le Coran l’infaillible conscience de l’humanité et son éternel témoin.