Le tissu humain se compose de trois grandes catégories d’individus.

Une première catégorie d’individus dotés de performances particulières est prédisposée à la religion. Des performances purement psychologiques développent son attachement à la foi. Ces individus sont faits pour croire, quelles que soient les conditions. Leur adhésion est quasi spontanée.

La deuxième catégorie ne dispose pas de la même qualité de facteurs psychologiques. La religion ne lui inspire aucun attrait mais un rejet pathétique. Ces gens ne sont pas faits pour croire. L’athéisme est leur principale vocation.

La troisième catégorie bascule entre les deux tendances. Ce sont les agnostiques qui, pour plusieurs raisons, mettent beaucoup de temps à se décider. Cette catégorie qui engendre une bonne part de l’humanité est tributaire des circonstances favorables à telle ou telle autre option.

Pour les deux premières catégories le facteur psychologique est déterminant. Pour la troisième catégorie le facteur mental conserve toute son influence. Il intervient vigoureusement pour participer, comme partie prenante, à l’élaboration du concept fondamental.

La première catégorie est très vulnérable. Sa spontanéité peut lui jouer de vilains tours. Sa ferveur pour la religion est tellement intense qu’elle risque d’opter pour le mauvais choix. C’est la proie facile des gourous qui profitent de la crédibilité de ce type d’individus pour les exploiter à leur aise. Ces gens ont besoin d’un sérieux encadrement qui les aide à choisir avec le maximum de rigueur et de discernement.

La deuxième catégorie n’a besoin de rien ni de personne La tendance de rejet qui caractérise son tissu psychologique est suffisamment puissante pour les adapter définitivement à leur option. Ces adeptes de l’athéisme accèdent très vite à la conviction. Ils deviennent rigides et, surtout, intraitable. Tenter de les raisonner, c’est courir le risque d’une réaction souvent violente. L’athéisme procure à son adepte un important confort matériel auquel il ne pourra plus renoncer. Il faut savoir aussi que, pour toutes les catégories d’individus, le concept fondamental est le principal facteur d’équilibre existentiel. Oser critiquer ou dénigrer le concept fondamental d’un être humain veut dire, tout bonnement, l’agresser dans ce qu’il a de plus précieux.

Sachons d’autre part que le concept fondamental n’est jamais rationnel mais purement passionnel. Or personne au monde ne peut confirmer, par preuve, que son concept est la vérité vraie ou le meilleur. Ainsi s’impose l’attitude exemplaire que chacun doit observer vis à vis de l’autre soit le respect total. La religion est, à ce propos, d’une intransigeance absolue.