Entrée en matière

La civilisation est l’aboutissement d’une longue période d’évolution d’une société. Elle se définit à travers l’intégrité des structures fondamentales qui la conditionnent et la protègent contre les fatales déviations. Les valeurs morales constituent sa principale garantie et le moteur même de sa longévité.

Notre histoire est une succession d’échecs qui ont jalonné ces maigres civilisations parues, ça et là, sur la terre, puis rapidement dilapidées. Les plus audacieuses n’ont jamais pu atteindre une dimension universelle ni rassemblé les différentes sociétés autour d’un compromis favorable à une évolution accomplie et durable.

Toutes ces entreprises étaient victimes de l’égoïsme, de l’égocentrisme et de l’agressivité qui a conditionné leurs rapports avec le reste de l’humanité. L’échec était inéluctable. L’homme a voulu ignorer l’impact des valeurs universelles sur son destin. Il a payé le prix.

En dépit de ses bonnes volontés, l’humanisme moderne n’a pas réalisé ses promesses. Il a sombré dans la toile du matérialisme, le redoutable bourreau de l’humanité. Les empires économiques s’emparent de l’exclusivité des domaines et, par là, du destin des sociétés. L’individu est asservi, maitrisé et réduit à sa nouvelle vocation de producteur-consommateur.

L’intérêt et le profit qui conditionnent les lobbies capitalistes deviennent intraitables. Aucune valeur ne doit résister à leur cupidité : spéculation, relativité, multiples mesures etc., tout est permis pour légitimer leurs sombres besognes. Tel est le triste aboutissement d’une civilisation moderne bâtie dans la fougue et la promesse d’un bien-être général. Un autre échec s’ajoute à notre répertoire.

La probabilité d’un éventuel redressement de la situation actuelle est quasiment impossible. L’individu est attaché à son égo quotidien. Rien d’autre ne pourrait motiver, en lui, une sérieuse volonté de changement. Les masses sont vidées de leur substance. Leur combattivité et leur résistance n’ont plus le support traditionnel des puissantes idéologies de naguère. Celles-ci sont littéralement épuisées. Elles n’ont plus de crédibilité. La culture s’est appauvrie comme jamais auparavant. Il n’y a plus d’attache pour l’humanité, plus de repère. Le destin des sociétés se livre au hasard. Les horizons s’estompent et l’inquiétude gagne les cœurs traumatisés par une probable désintégration de cette société de consommation.

La terre est sérieusement agressée. Elle s’essouffle. Un autre problème s’ajoute au répertoire déjà lourdement accablé.

Les cris de détresse s’élèvent de toute part. Tout le monde est conscient de la gravité de la situation et de la nécessité du changement. Mais personne ne réagit. Les responsables politiques se trouvent contraints d’agir par petites mesures et par raccommodages substantiels afin de garantir le minimum d’équilibre et d’éviter, surtout, la débâcle de leur société. Le système matérialiste est en faillite. Il ne s’apprête à aucun changement d’envergure. On ne peut plus agir sur les structures fondamentales de la société de consommation. Les risques sont énormes. Il faut agir sur la conscience de l’individu, sur son concept fondamental pour raisonner ses rapports avec la croissance. Il faut donc trouver la puissante motivation qui soit capable de réaliser une aussi importante transition dans le comportement de l’individu.

Le seul et unique moyen de subvenir à de tels besoins est la religion. Il s’agit, donc, de ce colossal investissement qui réapparait dans une nouvelle dimension pour faire l’objet de notre étude, ci-joint, et que nous entamons avec toute la rigueur qu’exige le salut de l’humanité.

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