Présentation.
Le texte ci-joint constitue le prolongement et le complément direct du site : http://islam.achek.net Il s’adresse à tout le monde mais plus particulièrement aux intellectuels musulmans qui sont tenus à consulter d’abord le contenu du site pour pouvoir poursuivre aisément son extension.
Entrée en matière.
La civilisation islamique, glorieusement édifiée par les aînés, n’est pas aussi parfaite qu’on le pense. Elle n’est pas accomplie malgré sa colossale production et l’importante évolution sociale qu’elle a pu réaliser. A comparer avec le gigantesque investissement mis à sa disposition cette civilisation demeure maigre et incompatible avec les objectifs clairement définis par l’Islam.
Les dignitaires religieux qui ont encadré l’évolution de la société islamique n’avaient aucune idée de la logique de transition de leur société ni des étapes que cette dernière devrait successivement traverser pour réaliser son accomplissement sur le plan conceptuel, moral, social et politique.
Ils ont cru que Mohamed (S.w.s) a réalisé une transition parfaite de la société des croyants et que toutes les conditions de l’évolution étaient définitivement acquises. Ainsi leur rôle se limita à la confirmation pure et simple de la Sounna. C’était l’erreur fatale qui allait affecter gravement le projet de l’évolution.
La mission du prophète.
Mohamed (S.W.S) devait rassembler les tribus arabes sous la bannière de l’Islam et constituer un peuple homogène qui ait les compétences nécessaires pour déclencher la plus importante transition de l’histoire de l’humanité.
. La grande crédibilité dont jouissait le prophète, son immense sagesse et son charisme ont joué un rôle décisif dans la propagation et l’implantation de la foi dans les cœurs de ses adeptes.
Les premiers musulmans admettaient le concept monothéiste avec avidité et d’une manière quasi-spontanée. Mohamed inspirait confiance. Sa présence physique dissipait le doute et l’hésitation. Elle constituait le meilleur soutien à cette adhésion massive et quasi-générale que confirmaient, d’autre part, les grands changements effectués au niveau de la société arabe.
La foi était ferme et d’un effet prodigieux. Elle dotait les premiers musulmans d’une énergie inhabituelle si bien qu’un croyant était évalué à dix non croyants de part sa volonté, sa puissance et sa production. Cette règle, clairement définie par le Coran, était rigoureusement observée.
« Vingt personnes résignées, d’entre vous, vaincront deux cents… » Coran
La foi avait ce miraculeux pouvoir d’inverser les rapports même quand il s’agissait d’équation mathématique : 10>1 devient 1>10 grâce à l’intervention de ce formidable facteur.
Avec le temps et l’évolution constante de cette première génération de croyants, le mental a bougé pour manifester le besoin de comprendre. Mais avec des moyens aussi rudimentaires, il ne pouvait pas se mesurer à une situation aussi complexe et qui relevait de l’extraordinaire. Ces rapports inégaux ont agit négativement sur le concept fondamental ostensiblement affaibli. Ce changement s’effectua du vivant du prophète d’ailleurs immédiatement informé par la révélation. Le verset coranique qui confirmait ce phénomène de régression n’avait rien d’alarmant. L’affaiblissement de la foi était admis dans son contexte logique
« Maintenant Il( Dieu) allégea vos obligations compte tenu de la faiblesse qui vous affecte. Cent personnes d’entre vous vaincront deux cents… » Coran
Dorénavant un croyant valait seulement deux non croyants.
Mohamed (s.w.s) se suffisait aux acquis de sa mission. La carte géopolitique de l’islam se concrétisa. Le changement était conforme aux objectifs. Il savait que la société des croyants n’était pas accomplie et qu’elle demeurait vulnérable. Mais les conditions générales ne s’apprêtaient à aucune autre forme d’action. Il fallait attendre car le projet islamique ne faisait que commencer.
Au cours de son pèlerinage d’adieu, le prophète reçut le dernier verset coranique qui annonça la fin définitive de la révélation
« Aujourd’hui J’ai rendu votre religion parfaite, J’ai parachevé, pour vous, Mon entier bienfait et agrée l’Islam comme étant votre religion. » Coran.
Mohamed (s.w.s) comprit que c’était la fin. Il annonça son dernier discours dont on retient la plus importante recommandation adressée aux musulmans : ‘ J’ai laissé parmi vous le principal objet de votre attachement et qui vous protègera éternellement contre toute déviation : le livre de Dieu. ‘ Hadith.
Les termes ‘’ma sounna’’ et’’ la sounna des khalifes qui me précèderont’’ n’ont jamais été évoqués dans ce discours d’adieu. Leur adjonction est mensongère à dessein purement politique.
La débâcle.
Avec la mort du prophète les musulmans ont perdu le principal support de la foi. Il faut reconnaître qu’à son début le concept fondamental était purement passionnel s’appuyant exclusivement sur les facteurs psychologiques : tendances, penchants et désirs personnels. Son imprégnation et sa consolidation s’effectuaient par l’exercice régulier du rituel religieux dont notamment la prière. L’adaptation du croyant était mécanique et purement dogmatique donc très lente nécessitant une très longue période d’application. Du vivant du prophète et longtemps après, la foi demeurait vulnérable. Le moindre évènement pourrait la perturber, la déséquilibrer et l’affaiblir. L’islam tenait compte de cette situation et surtout des conditions socioculturelles très modestes et défavorables à une transition qui nécessitait des performances mentales inexistantes à cette époque.
La précarité du concept fondamental se confirma lors du conflit qui opposa Ali et Mouawia. Les valeurs patiemment cultivées du vivant du prophète et qui constituent la principale immunité de la société : amour, paix, solidarité, unité, etc.…, ont cédé devant l’émergence brutale du tribalisme et des intérêts politiques et communautaires.
La société des croyants bascula dans la violence qui donna naissance au schisme le redoutable ennemi de l’Islam. Le chiisme se développa en dépit des fermes recommandations parvenues dans le Coran et rigoureusement affirmées par le prophète.
Au lieu de lutter contre le schisme et supprimer radicalement et définitivement la moindre tentative de partage et de dissection, puisque contraire à l’esprit même de l’Islam, Les responsables ont fait recours à l’antidote. Ils ont instauré une autre secte : le sunnisme. Ils ont cru bon de soigner le mal par le mal. C’était le piège et la plus dangereuse entreprise de l’histoire des musulmans. Les responsables du moment étaient totalement inconscients. Ils ignoraient presque tout de l’Islam. Ils ont cru que la sounna, soit l’attachement inconditionné aux traditions établies par le prophète, était le meilleur moyen de lutter contre le chiisme. Le salafisme immobilisa la société dans le temps, un équilibre purement statique qui ne s’accordait nullement à la dynamique de l’Islam. Le plus important projet de transition de l’humanité prévu par l’islam a dramatiquement échoué. Une fois encore la passion l’emporta sur la raison. Cela prouve que le niveau de maturité n’a pas pu s’adapter au contenu coranique. Le décalage persiste toujours. Les intellectuels musulmans doivent tenir compte de cette évidence afin de trouver la solution
adéquate et accorder à l’humanité son droit à cette évolution adaptée. Cela ne pourrait se réaliser qu’à travers une rigoureuse étude qui puisse rationaliser les rapport entre les besoins du mental et les exigences du Coran.
Le remède.
Le remède réside dans l’anneau qui a toujours manqué aux musulmans et qui a causé la rupture prématurée de la chaîne. Il s’agit de l’indispensable transition de la foi de son état primitif purement intuitif et spontané vers une confirmation soutenue par des arguments logiques. C’est l’indispensable intervention du mental qui doit prendre la relève pour consolider le concept fondamental en lui procurant des appuis rationnels durables. La foi a besoin d’être affermie et surtout immunisée pour pouvoir assumer en permanence son rôle de puissante motivation et de catalyseur inflexible de la volonté de l’individu. L’Islam accorde à ce facteur une priorité intégrale puisqu’il représente le moteur de l’évolution et de la transcendance de l’être humain.
Cette mission dépasse la responsabilité du prophète. Elle est confiée au Coran qui doit prendre la relève pour confirmer, consolider et affermir la foi, autrement dit rationaliser le concept fondamental.
Ce n’est pas Mohamed (s.w.s) , mais uniquement le Coran qui a présenté à l’humanité les spécificités du mécanisme approprié au concept fondamental. Et c’est ce même texte divin qui va nous procurer tous les détails relatifs à la transition de la foi d’un état purement psychologique vers un état rationnel. Cette formidable transition intellectuelle n’est pas donnée. Elle est méritée par un mental averti doté d’un niveau de maturité qui lui permette de réaliser une aussi importante mutation. Il faut rappeler à ce propos et avec insistance que l’Islam présente l’instruction, le savoir et la maturation poussée des perceptions comme obligation sacrée qui ne se limite pas à la minorité. Elle concerne la totalité des croyants dans le cadre de la responsabilité individuelle.
Au VII°siècle l’Islam a déclenché une révolution au niveau du comportement de l’humanité. Il a franchement condamné son retard l’incitant à améliorer ses conditions et notamment son niveau de maturité demeuré modeste et incompatible avec les besoins d’une évolution adaptée. Il a considéré l’ignorance comme une humiliation impardonnable et désigné l’ignorant comme la plus basse catégorie des créatures de l’univers. Qui, parmi les humain, pourrait –il accepter une telle situation ?
La deuxième condition qui précède la maturité de l’esprit est la foi, même intuitive et passionnelle. Celle-ci accorde à l’intéressé le mérite. Elle confirme, en outre,sa totale disponibilité d’accès à un domaine de savoir très spécifique mais décisif par rapport à son destin. Ainsi paré, l’intéressé va pouvoir s’engager dans un domaine de savoir unique et inhabituel qui lui permet d’étudier, de comparer et d’élaborer ses synthèses avec lucidité et sans contrainte. Le mental averti, la raison clairvoyante et la sagesse constituent son principal support. Le texte coranique, foyer de toutes les vérités est son domaine d’action qu’il traite avec précaution s’adaptant efficacement à sa pédagogie, à sa progression et à son caractère évolutif rapide et exigeant.
Tout s’effectue en fonction de mérite. Car n’oublions jamais que le Coran est conçu pour réaliser la sélection du genre humain et définir, en toute légitimité, la catégorie de chacun sur l’échelle des valeurs.
Cette encyclopédie est le moteur de la transcendance mentale. Elle permet au croyant d’accéder à la logique du discours religieux et de situer le projet de la création dans son cadre rationnel.
La société islamique doit effectuer une révision générale de son patrimoine avéré incompatible avec ses ambitions. Le produit théologique est totalement inadapté à l’investissement coranique. Il nécessite une critique objective qui puisse réconcilier les musulmans avec l’Islam pour que la transition se décide enfin et que ce peuple puisse entamer son réel projet de civilisation.
Les urgences.
La société doit se libérer immédiatement de l’emprise étouffante du salafisme qui la condamne à l’immobilité. La mission de Mohamed (SWS ), si merveilleuse qu’elle fut n’était qu’une étape de préparation de la société à son brillant avenir. Elle préconisait l’indispensable transition que devrait encadrer le Coran pour confirmer les acquis conceptuels, les développer et garantir leur immunité.
Cette période se range dans le cadre de notre patrimoine comme glorieuse étape de notre histoire et comme précieuse source d’inspiration. Pour assurer son évolution, la société islamique doit dépasser cette étape préliminaire. Elle doit concentrer ses efforts sur le contenu coranique afin d’entamer son évolution et édifier une civilisation conforme aux objectifs de l’Islam.
Le contenu coranique est la principale garantie de protection de la société des croyants contre les dangereuses déviations. Jamais un musulman averti ne se permettrait d’adhérer à une secte, ni même d’accepter ou de tolérer la moindre tentative de partage de la religion. Le Coran est, là-dessus, catégorique. L’interdiction est radicale.
Sa méthode pédagogique est bilatérale. Elle développe au maximum les capacités mentales en définissant la portée des moyens et la spécificité du domaine d’investigation. Elle invite son partenaire à réprimer ses fougueuses prétentions en éliminant tout ce qui entrave sa liberté et son autodétermination. Le mental doit donc adapter ses moyens pour pouvoir acquérir les multiples facettes des hypothèses coraniques et élaborer lui même les synthèses. Le discours est transcendantal conçu pour assurer, au mental,un équilibre dynamique , la principale garantie d’ une constante évolution. La stagnation et l’immobilité ne sont pas permises. Elles conduisent à l’endoctrinement dogmatique du croyant, à la rigidité du mental et à l’inadmissible fanatisme.
Le caractère évolutif du Coran est fait pour maintenir les perceptions en constant éveil et en perpétuel mouvement d’autodépassement
Ce discours permet à son partenaire d’accéder progressivement à la logique du domaine religieux. Il a simplifié son syllogisme en supprimant l’antithèse qui est, de nature, inexistante. Le mental pourrait donc directement élaborer sa synthèse en s’appuyant, d’une part, sur les Attributs du Créateur, et d’autre part, sur l’équilibre de l’univers qui est le fruit de l’application textuelle de ces lois.
Les Attributs du Seigneur.
Dieu a fourni à l’humanité l’ensemble des attributs qui caractérisent Son attitude et Son comportement en tant que Créateur et Maître du projet universel .Ce n’est nullement pour se vanter qu’Il a divulgué ces renseignements. Il n’en a pas besoin car Il est Autosuffisant dans l’absolu.
Ces attributs représentent l’ensemble des valeurs morales dont Dieu est le principal dépositaire. Ce sont des lois d’application universelle qui garantissent l éternel équilibre et la réussite du projet divin dans son évolution et son aboutissement. Ces informations sont vitales. Elles démontrent que le projet universel n’a rien de fortuit. Tout évolue en fonction des lois fermes et selon les critères de l’exactitude et de la précision mathématique qui garantit son éternel équilibre.
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Le Créateur nous informe, en outre, qu’Il s’est assigné le devoir d’appliquer textuellement et éternellement ces valeurs à travers ses attitudes et son comportement dans tous les domaines de la vie. Ainsi le croyant acquiert la ferme conviction que Dieu n’agit jamais par plaisir ou par fantaisie mais en totale conformité avec ces critères : Omniscience, omnipotence, vérité, justice, précision, exactitude, etc.. Toutes les lois qui régissent l’univers dans son exclusivité s’inspirent de ces attributs
« C’est à Lui qu’appartient l’exemple idéal (d’intégrité) dans les cieux et sur la terre. Il est Le Fier et Le Sage. » Coran.
Ces renseignements édifient les rapports de confiance entre Dieu et l’être humain. Ils donnent, au croyant le moyen de s’engager, avec assurance, dans la voie de l’évolution et de pouvoir accéder au domaine du savoir spirituel. Toutes les entreprises du Seigneur s’effectuent dans la vérité, la justice et l’exactitude. La confiance est largement acquise. Ainsi paré, le croyant va pouvoir agir efficacement sur son option de départ qui est très vulnérable puisque intuitive et purement passionnelle. Désormais, il a le moyen de la consolider puis la rationaliser grâce au flux de renseignements que lui fournit généreusement le Coran. Le mécanisme de transcendance mentale affermit la foi qui va, à son tour, déclencher le projet de transcendance morale la principale garantie de réussite de l’entreprise humaine dans l’immédiat puis à terme. Ainsi la vraie et l’authentique civilisation islamique devient possible et capable d’orienter l’humanité vers la formule d’évolution prévue.
En parallèle à cette formidable transition intellectuelle et conceptuelle de l’être humain, le Coran aurait accompli sa deuxième mission. Celle-ci consiste à réaliser le principal objectif du projet divin, soit la sélection du genre humain et la classification de ces éléments sur l’échelle de mérite. Ces deux missions s’effectuent grâce à la vigoureuse confrontation entre le mental et les subtilités des arguments coraniques.
Cette indispensable transition nécessite l’édification d’une plateforme solide et surtout durable soit l’instruction et une évolution mentale accomplie qui ne se limite guère à la minorité. Elle doit engendrer la totalité des individus, tous et sans exception, concernés par le même destin et les mêmes motifs. Les recommandations coraniques, concernant l’acquisition du savoir, sont incontournables. C’est une obligation sacrée à laquelle nul ne devrait se soustraire. En plus l’Islam ne pourrait jamais s’adapter à l’ignorance considérée comme infranchissable barrière à tout projet de transition.
En regardant en arrière nous pouvons nous rendre compte de l’envergure de la catastrophe qui a affecté la société islamique et, par delà, l’humanité dans son ensemble. L’échec est insupportable. Pourrait-on espérer qu’un jour les musulmans se rendent compte de la gravité de leur situation et qu’ils réagissent en faveur d’un redressement adapté aux exigences de l’Islam ?
Pour un projet de redressement adapté.
L’humanité traverse une période difficile caractérisée par le triste échec de son entreprise. Son retard est du au cumul de ses incompétences et ses maladresses. Son déséquilibre est chronique. Il se répercute dangereusement sur son rythme d’évolution d’où cette très dangereuse déviation vers le camp matérialiste qui la condamne, purement et simplement, à la désintégration.
Le seul repère dont elle dispose actuellement et l’unique moyen qui soit capable de redresser sa situation et de la remettre dans la voie salutaire, est l’Islam, le représentant légitime de l’investissement divin. Autrement dit, c’est la religion dans sa dimension universelle qui peut subvenir à ce besoin. L’Islam est un patrimoine humain. Il est conçu pour assumer sa principale vocation de protecteur de l’humanité entière et de garantir son équilibre existentiel.
Les premiers responsables de cette entreprise de redressement sont les musulmans et, principalement, les intellectuels. Le changement ne se réalise jamais à travers les prêches mais par l’exemple, soit le revirement total de la situation des sociétés islamiques par une urgente réconciliation avec l’islam. Cela veut dire :
1°
– Aucun élément religieux, judaïsme, christianisme, mohamédanisme ou autre, n’a d’autonomie ou d’autosuffisance. Tous se rejoignent sous l’égide de l’Islam pour élaborer une unité de savoir accomplie conçue pour sauvegarder les intérêts de l’humanité, c, à, d, son équilibre, sa vocation et son destin.
– Aucune tentative de partage ou de dissection de la religion n’est admise. Le schisme, la secte et la confrérie sont catégoriquement bannis par Le Seigneur.
– Le Coran est l’unique référence de l’être humain. Il engendre l’enseignement divin depuis son commencement jusqu’à son dénouement se limitant au strict nécessaire. Il évite tout ce qui est inutile, superflu, encombrant ou sujet à controverse pour concentrer l’attention autour de l’essentiel. Il permet à l’être humain de se situer au niveau du projet universel, de définir sa vocation et sa raison d’être. Il lui procure les moyens efficaces qui lui permettent de vivre dans un équilibre dynamique et de réussir son entreprise.
2°
-Concentration des efforts autour du texte coranique en vue de dégager l’infrastructure d’un développement adapté et favorable à l’édification d’une civilisation qui s’accorde avec les ambitions de l’être humain.
-Dégager les versets coraniques circonstanciels révélés pour appuyer le prophète dans sa mission. L’édification de la première société de croyants et la confirmation de sa carte géopolitique nécessitait l’utilisation de la force et de la violence. Les premiers croyants n’avaient pas de choix. Ils devaient entreprendre des combats acharnés pour venir à bout de tous les dangers qui menaçaient cette société naissante.
– Définition rationnelle du ‘Djihad’ à travers ses deux phases consécutives :
-a) Le petit Djihad ou Djihad de l’épée largement accompli puisque limité dans le temps et l’espace.
-b)Le grand Djihad ou Djihad de la plume qui prend immédiatement la relève de l’épée pour développer au maximum les potentialités intellectuelles en vue d’édifier une civilisation basée sur des valeurs sures.
-c) Rationaliser les rapports du croyant avec la foi en vue de la fortifier l’affermir et la consolider afin de doter l’individu d’un puissant catalyseur de la volonté et, par delà, déclencher le mécanisme de la transcendance. Cela nécessite une assimilation intelligente des spécificités de la foi et sa transition d’un aspect purement passionnel, intuitif et spontané vers son aspect logique. Pour garantir cette mutation décisive dont dépend tout le projet d’évolution, nous devons exploiter intelligemment l’apport coranique. Car il est le seul à pouvoir nous libérer de l’entrave dogmatique et de rationaliser le mécanisme approprié.
-d ) Démystifier les techniques opératoires du rituel religieux : prière, aumône, carême, en dépassant le cadre traditionnel et simpliste de la prescription et de l’obligation sacrée pour confirmer leur authentique vocation de lois d’application universelle. Malgré leur appartenance au domaine spirituel de nature abstrait, le Coran nous permet d’en assimiler aisément les techniques et les objectifs grâce aux règles qu’il a établies pour assurer une exploitation exemplaire.
Transition sociale.
L’être humain est un élément spécifique. Il est noble et de valeur inestimable. La place qu’il occupe au sein de l’univers est unique confirmée par les privilèges légitimement accordés par Le Créateur. Sa vocation se développe exclusivement autour du rôle qui lui sera confié dans le futur eschatologique et auquel il doit se préparer au cours de sa vie d’ici bas. La valeur de son être ne saurait en aucun cas s’accorder avec son entreprise actuelle ni aux futilités de son rituel quotidien. S’il se suffit à cette vie d’ici bas, il se mésestime et s’avilit. Cette médiocrité ne lui convient pas.
Il n’est ni ange ni démon. Cependant il peut dépasser l’ange en matière de bien pour confirmer sa supériorité. Il peut également dépasser le démon en matière de mal et confirmer sa velléité. Tout dépend de sa volonté et de sa libre entreprise.
L’être humain est la seule créature volontairement engagée à porter et à vénérer la responsabilité. Il est le seul à disposer de la liberté qui lui fut confiée comme complément direct et indispensable à l’exercice de la responsabilité. La religion a mobilisé tous les moyens pour confirmer et protéger sa liberté et son autodétermination. Rien ni personne ne doit toucher de près ou de loin à cet élément fondamental. Aucune contrainte, de quelque nature qu’elle soit, n’est admise.
Pour définir la vocation et l’exercice exemplaire de ce facteur, l’être humain doit prendre conscience de la dimension qu’il représente. Le seul et unique moyen
D’y accéder, réside dans l’acquisition du savoir et le développement maximum des facultés mentales. L’ignorance est catégoriquement rejetée, bannie et considérée comme intolérable humiliation.
Pour protéger la liberté d’une éventuelle déviation l’Islam présente le cadre idéal de l’exercice soit l’ensemble des valeurs morales : Vérité, justice, égalité, tolérance, pardon, amour, respect, générosité, solidarité, bonté, courage, sacrifice etc, etc.…
Le Coran propose l’éventail des valeurs morales à vocation éternelle qui ne sauraient, en aucun cas, subir ni relativité ni multiples mesures. Elles constituent l’authentique support d’une démocratie adaptée aux réelles ambitions de l’humanité. Elles défient royalement la morale utilitaire humaniste soumise aux caprices des intérêts matériels. Si Dieu, le Tout Puissant, ne se permet jamais d’outrepasser la moindre valeur morale, comment l’homme oserait-il le faire ?
Pour se rendre compte de la valeur inestimable de l’investissement divin, l’être humain doit se doter de compétences qui lui permettent d’évoluer en parallèle à son caractère évolutif. Il doit surtout tenir compte des attributs du Seigneur le guide infaillible de son entreprise de recherche, d’autodépassement et de transcendance.
La transition morale.
Le tissu psychologique de l’être humain est d’une rare complexité. Il engendre une multitude de facteurs hétérogènes farouchement opposés qui constituent la principale cause de malaise et d’inconfort qui affectent continuellement l’individu.
Pour gérer efficacement cet inné, l’intéressé doit mobiliser la volonté personnelle la seule à pouvoir instaurer le calme et la quiétude en soutenant et en confirmant la série des vertus ou bien la série des vices. Elle désigne ainsi la nature de son principal soutien et le motif de ses décisions. Le choix du support est passionnel défini selon les tendances, les penchants et les désirs personnels qui l’encadrent et la motivent.
L’instruction, l’éducation, la culture,le civisme et le milieu social peuvent exercer une influence positive sur les tendances et les désirs mais cette influence n’est pas toujours confirmée.
Les facteurs psychologiques appartiennent au domaine spirituel immatériel et totalement abstrait. Ce domaine de savoir échappe royalement à nos moyens de gestion. En dépit de tous les efforts nos rapports avec la psychologie demeurent
Inégaux et superficiels.
La religion a plus de chance d’intervenir au sein de ce domaine pour agir efficacement sur les tendances, les cultiver et les orienter au profit de l’intéressé.
a- Elle mobilise les deux puissantes motivations, l’amour et la crainte pour provoquer le tissu psychologique. Elle instaure un état d’alerte et d’insécurité continuelle qui oblige les tendances positives à se manifester et s’emparer de l’initiative afin de lutter contre les facteurs de risque en réprimant leurs fougueuses réactions. Avec le temps et l’assiduité les vertus peuvent neutraliser l’influence des vices et protéger les intérêts vitaux de l’individu en rétablissant sa quiétude et son équilibre.
b- La religion engage les deux lois d’application universelle parues sous l’aspect de rites soit, l’aumône et le carême, pour affaiblir les vices et, en même temps, cultiver, développer et consolider l’ensemble des vertus. Ainsi confirmées, ces vertus deviennent assez puissantes pour s’accaparer de l’initiative, encadrer la volonté et orienter ses décisions vers le bien le principal générateur d’équilibre existentiel.( voir le site )
c- Jusqu’ici nous considérons les valeurs morales comme options psychologiques, sociales ou culturelles soumises à toutes les fantaisies d’où notre négligence et le grave désordre qui affecte le comportement actuel de l’humanité. La religion rejette cette classification. Elle présente ces valeurs comme lois d’application universelle dont dépendent le projet d’évolution et le destin de l’humanité.
Tout sentiment, réflexion, attitude ou comportement effectués dans le cadre des valeurs morales, amour, vérité, justice, égalité, respect, sincérité, etc…aboutissent, dans l’immédiat ou à terme à un résultat positif et bénéfique. Nous n’avons pas les moyens d’observer le mécanisme que déclenchent les valeurs morales sur le déroulement des évènements. Mais nous pouvons nous assurer des résultats et de confirmer l’influence positive de ces valeurs. Ainsi se concrétise le rôle décisif de l’élément moral et son importance capitale par rapport à notre destin.
La valeur de l’entreprise existentielle, dans son déroulement et son aboutissement, se définit, en exclusivité, en fonction du critère moral. Un être humain ne s’évalue pas à travers son physique, son intelligence, son savoir ou sa réussite sociale mais uniquement par son intégrité morale qui confirme sa noblesse et la grandeur de son âme. « dis moi qui tu aimes, je te dirai qui tu es »
« Nous vous avons créés à partir d’un mâle et d’une femelle. Nous vous avons regroupés en peuplades et tribus afin que vous puissiez vous rapprocher. Sachez que l’intégrité morale est le seul critère qui définit votre degré de noblesse. » Coran
Tant que l’humanité continue d’ignorer l’extraordinaire dimension du facteur moral elle demeurera médiocre et sans valeur. Sa situation actuelle suffit largement pour confirmer la gravité de son retard et son échec.
La religion mobilise d’énormes moyens aux services de l’humanité pour le seul objectif de l’aider à réussir son entreprise et à garantir son salut. La foi et le rigoureux rituel qu’elle prescrit constituent le matériel d’action le plus efficace et l’unique moyen qui puisse réaliser la transcendance et la réussite de l’élément humain.
Les fondements d’une évolution réussie.
L’islam se limite à fournir les moyens nécessaires et suffisants qui protègent l’être humain contre les dangers qui menacent son entreprise et ses intérêts. Il évite tout ce qui pourrait compliquer son existence ou entraver sa liberté, sa volonté et son droit à l’épanouissement.
La stricte observation des recommandations est la principale garantie contre les dangers d’une éventuelle déviation. Le sentiment, la réflexion, l’attitude et le comportement de l’individu adaptés au cadre moral ne pourraient engendrer aucun risque. La liberté n’a plus de contrainte puisqu’elle se voue uniquement au service du bien. Les valeurs morales définissent clairement le sens et les manifestations du licite et de l’illicite pour dissiper le doute, la confusion et la complication soit les dangereuses entraves de la volonté individuelle.
La foi est le puissant moyen qui motive l’adhésion de l’intéressé à ces valeurs morales et sa ferme volonté de s’y adapter car il s’agit bien de son intérêt personnel.
L’enseignement divin établit des rapports rationnels du croyant avec la consommation et le confort matériel considérés comme indispensables facteurs d’équilibre existentiel. Il les définit comme stricts moyens, jamais comme objectifs. En établissant cette logique de rapport, la religion ridiculise l’option matérialiste qui considère la consommation comme raison de vivre.( voir le site :islam.achek.net ) Elle confirme ainsi que l’homme ne vit pas pour manger, au contraire, il mange pour vivre. Son objectif est de beaucoup plus élevé et bien plus noble s’adaptant parfaitement à l’inestimable valeur de son être.
Le programme de sélection n’est pas à la portée de tout le monde. Il exige, certes. d’énormes compétences psychologiques patiemment et rigoureusement cultivées. Il nécessite également des performances mentales accomplies qui s’adaptent aux spécificités du discours divin pour protéger les intérêts de l’intéressé et garantir son salut.
Une foi ascendante soutenue par un mental dynamique et une maturité confirmée, une conscience alerte, une transcendance morale, responsabilité individuelle engagée, liberté encadrée de valeurs sures, indépendance et maîtrise consentie à l’égard des besoins matériels, autodétermination, telles sont les valeurs que propose l’Islam pour bâtir l’équilibre dynamique de la société des croyants.
La sécurité des citoyens.
Pour parachever l’infrastructure sociale, la religion décréta quelques lois juridiques qui garantissent la sécurité des citoyens et l’évolution normale de la société. La loi du talion fut traitée dans son aspect jamais dans son esprit. Elle souleva de vives contestations à cause de son atrocité. L’humanité a volontairement opté pour l’apparence de cette loi sans jamais pouvoir ou vouloir accéder à sa vocation comme infaillible facteur de sécurité des sociétés et principal support d’une évolution équilibrée.
L’atrocité de la loi du talion est volontairement établie. C’est un puissant moyen de dissuasion et un épouvantail dont aucun être humain ne supporterait les conséquences. Elle est conçue pour couper la voie du crime et protéger définitivement les humains contre la moindre tentative de déviation. Aucune autre loi de rechange ne pourrait assurer une aussi importante efficacité.
Cette loi est l’infaillible gardien de la sécurité des citoyens. Même en vigueur elle ne risque pas de s’appliquer sauf quelque très rare exception. Sa rigueur et son efficacité résident exclusivement dans son atrocité.
Le discours divin affirme que ces lois sont conçues en connaissance de cause soit en totale conformité avec les composantes spécifiques de l’être humain. Jamais notre existence ne pourrait se dérouler dans les normes sans la stricte observation de ces lois.
Pour discuter de l’abolition de la peine capitale il faut avant tout consulter l’avis des gens directement concernées. De mander l’avis de la petite fille de dix ans qui a vécu le calvaire, les horreurs du viol, les violences de l’étouffement, de l’étranglement ou le découpage de son corps en morceaux. Sinon demandez aux proches des victimes de vous exprimer la radicale transformation qui s’opère au niveau de leur existence.
Cet excès de civisme de modernisme ou de pitié est vraiment stupide. C’est la caractéristique d’un mental vaniteux et inconscient qui veut protéger le criminel en affectant un système de sécurité déjà imparfait.
La responsabilité des musulmans.
La religion propose un projet de civilisation exemplaire, ferme et incontournable. Aujourd’hui encore le discours divin demeure confronté à l’ignorance, à la médiocrité et à l’insuffisance des moyens de son principal partenaire d’où le décalage et le retard qui affectent l’évolution.
Les musulmans sont les premiers concernés par cette urgente entreprise de redressement dont dépend leur avenir et celui de l’humanité dans sa dimension universelle. Cela nécessite une révision générale de leur patrimoine conceptuel et culturel truffé d’erreurs graves et incompatibles à toute entreprise de redressement. Ils doivent se libérer immédiatement des entraves étouffantes des traditions salafistes et de l’emprise de la dogmatique pour récupérer l’Islam dans son esprit libérateur.
Le changement doit s’effectuer selon des critères logiques. L’individu est le principal garant de la réussite du projet de transition de la société. Il doit développer au maximum le sens et les manifestations de la responsabilité individuelle pour pouvoir l’assumer dans les normes. Il doit acquérir sa liberté, son indépendance, son autonomie et son autodétermination afin d’exercer son droit à l’épanouissement général de sa personne.
Le principal support de la volonté et le puissant catalyseur réside dans la foi le moteur de la transcendance de l’individu. Ce facteur décisif mérite d’être clarifié développé, confirmé et continuellement soutenu. L’entreprise existentielle doit être clairement définie dans ses raisons, ses moyens et ses objectifs afin de dissiper le doute, l’hésitation et la complication susceptibles d’entraver l’attitude et le comportement.
Pour instaurer une ambiance propice à cette formidable transition, il faut appliquer l’Islam dans son esprit et ses principes, sans détour soit :
A- Stricte confirmation des rapports du croyant avec Dieu l’Unique objectif de son attachement, son amour, son adoration ses sentiments, ses réflexions enfin tout ce qui touche à sa vie et à sa mort. Il ne doit Lui associer rien, ni personne d’autre, ni ange, ni archange, ni prophète, ni saint.
« Dieu ne vous a jamais ordonné d’adorer les anges ou les prophètes outre que Dieu. Oserait Il vous ordonner d’être infidèles après avoir défini la voie de votre salut ? » Coran
B- Condamnation absolue de la moindre tentative de partage ou de dissection de l’entité islamique sous n’importe quel aspect. Rejet total et définitif de la sectologie considérée comme dangereux facteur de discorde, d’anarchie et de sous développement.
« …Observez cette religion et ne vous divisez jamais en secte. Est-ce si difficile, que ces infidèles, puissent observer cette recommandation. » Coran
C- Interdiction formelle de la politisation de l’Islam. Tenter d’engager l’islam dans l’arène politique est taxé d’infidélité, d’hypocrisie et de malhonnêteté qui masque les viles intentions. Une telle entreprise constitue un désastre qui condamne l’Islam à la temporalité.
Conclusion.
La révolution de la Tunisie et de l’Egypte démontre que les sociétés arabes ont acquis une maturité suffisante pour inaugurer une nouvelle période de leur histoire. Ce mouvement spontané mérite d’être sérieusement encadré, protégé et surtout adapté aux authentiques ambitions des peuples et leur droit à une évolution durable.
L’Islam a tous les moyens pour édifier une infrastructure sociale accomplie qui réponde aux besoins de la transition : équilibre dynamique, liberté engagée et démocratie soutenue par des valeurs morales durables et de dimension éternelle .Cette infrastructure concerne l’individu, c, à, d, son attitude et son comportement quotidien strictement adaptés à ces valeurs. L’Islam ne s’ingère jamais dans les options et les chois politiques de la société. C’est contraire à son esprit et surtout à sa vocation de support éternel conçu pour garantir la légitimité de l’attitude et l’efficacité de l’action quelle que soit la nature du domaine.
En matière de démocratie l’apport islamique est très précieux. Il est le seul à pouvoir rectifier les dérives du modèle de démocratie occidentale et réprimer ses dépassements. Il propose le cadre légal de l’exercice soit les valeurs morales de dimension éternelle les principales garanties de protection et d’efficacité. Avec une liberté totalement adaptée aux mêmes valeurs il bloque toute tentative de spéculation, de relativité ou de multiple mesures. Ainsi, aucune classe sociale ne pourrait soumettre la démocratie au service de ses propres intérêts.
Mais pour pouvoir accéder aux spécificités de l’islam et saisir ses réelles portées, les théologiens doivent effectuer un revirement total pour se rattraper, se réconcilier avec le Coran et évoluer en parallèle avec son enseignement. Ce n’est pas facile d’agir librement sur un acquis devenu un ‘ taghout’ et un fanatisme conceptuel intraitable mais on n’a pas le droit de se soustraire à ses obligations dont dépend le destin des musulmans et celui de l’humanité.