Les Périodes Modernes

Le Judaïsme.

Avec l’arrivée d’Abraham, il y a 4300 ans beaucoup de choses avaient changé. La longévité de la vie de l’homme était réduite à son minimum ce qui prouvait que l’état de conscience s’était amélioré. Des civilisations s’épanouissaient en plusieurs points de la terre mais elles ne concernaient que quelques minorités de privilégiés.

Les découvertes d’Abraham furent révolutionnaires mais très prématurées. Elles lui ont valu l’occasion d’édifier de solides traditions monothéistes au sein de son peuple.

A l’arrivée du judaïsme, tous les peuples étaient marqués par le polythéisme et la mythologie. Les juifs étaient relativement épargnés par ce phénomène culturel. Etant les héritiers directs de la tradition du patriarche, ils conservaient une bonne part du concept monothéiste. Ils furent, alors, élus, ce qui veut dire tout simplement choisis, non parce qu’ils étaient plus nobles que les autres, mais tout bonnement moins marqués par l’idolâtrie que les autres peuples de l’époque. La raison logique de ce choix se justifie dans leur disponibilité à encadrer efficacement le judaïsme. Dieu n’agit jamais par fantaisie mais par raison.

« Nous les avons choisis à raison parmi tous les autres peuples de la terre. » Ch. : 42 V : 29

La religion s’adaptait à l’importante transition de l’humanité. Elle Prévoyait une nouvelle entreprise de développement qui fut plus consistante et capable d’élever la maturité de l’être humain à un niveau supérieur. Le judaïsme représenta un changement radical de l’entreprise religieuse. Il fallait établir la plate forme durable de l’évolution et adapter l’humanité à sa principale vocation, donc implanter le monothéisme comme principal moteur de ce formidable mouvement.

Le sens du monothéisme.

L’homme est un être d’attachement. Il s’attache très vite et parfois très fort à l’objet de ses plaisirs et de ses passions auxquels il pourrait se vouer entièrement. Cet attachement exerce une influence considérable sur son comportement. Il pourrait constituer une entrave à sa liberté et réduire son épanouissement. Sur le plan conceptuel, l’attachement aux idoles, aux forces cosmiques ou au matérialisme est très dangereux. Il dénature la vocation de l’être humain.

Pour libérer l’individu, la religion propose l’attachement à l’essence de Dieu. Cet attachement est spirituel et immatériel. L’homme n’a aucun rapport matériel avec Dieu dont il doit ignorer jusqu’à Son Image. Le seul contact qu’il peut établir avec Lui n’est possible que par ses Attributs : la vérité, la justice, la bonté, l’amour, le pardon, la miséricorde, etc. Les attributs de Dieu représentent les valeurs de la morale universelle.

Le monothéisme se traduit dans un contact quotidien et permanent avec Dieu, c, à, d, avec les valeurs morales génératrices de l’évolution et de l’épanouissement.

L’attachement à Dieu est donc le principal facteur de liberté de l’être humain sur le plan psychologique et mental. Tel est l’objectif de la religion qui par le monothéisme procure à l’humanité ses droits à la liberté, à l’épanouissement et à une réelle évolution. Le Seigneur n’a aucun besoin de notre reconnaissance ni de notre attachement car Il est auto-suffisant et son autosuffisance est absolue.

Le monothéisme est vital pour l’évolution et la réussite de l’humanité. C’est uniquement pour assurer ces besoins que la religion agit avec autant de rigueur. Le judaïsme ne devrait pas l’utiliser comme moyen, à l’instar des périodes primitives, mais comme principal objectif dont dépendra l’avenir de l’humanité.

La préparation de Moise.

Dieu voulut que Moise grandisse et évoluât dans le milieu royal du Pharaon d’Egypte. Il devait acquérir une formation générale accomplie à tous les niveaux et qui lui conféra d’assumer sa colossale mission de prophète du monothéisme et de guide averti d’un peuple opprimé.

Sa préparation conceptuelle fut hors du commun. Dieu l’interpela directement pour lui annoncer sa mission. Il lui confia le bâton, la source des miracles extraordinaires et le désigna comme prophète du monothéisme. Une aussi importante mission méritait encore plus. Moise demanda, à son Seigneur, la faveur de Le voir de ses propres yeux. Jamais un prophète, auparavant, n’osa prendre un tel risque. La requête de Moise était voulue par Le Seigneur pour accomplir sa préparation.

Dieu expliqua à son prophète que l’être humain n’a pas le moyen de supporter Son Image. Il le confirma par la preuve matérielle. Le Seigneur dévoila son image en direction de la montagne qui s’ébranla immédiatement. Moise s’abattit inconscient mais convaincu matériellement de l’existence de Dieu Omnipotent. A son réveil il ne se limitait pas à croire que Dieu existe, il le savait. Ainsi se paracheva la préparation du prophète du monothéisme. Le message qu’il devrait transmettre à son peuple constitua sa principale conviction qu’il allait défendre avec acharnement. C’était sa propre vérité qui le motivait puissamment, le passionnait et qu’il tenait à transmettre avec ferveur et fermeté.

Cette exceptionnelle préparation ainsi que la série de miracles extraordinaires intensivement utilisés ont permis à Moise d’implanter le monothéisme sur une grande échelle, au sein d’un peuple qui comptait déjà plusieurs centaines de milliers. Ce fut la première grande victoire de la spiritualité sur le matérialisme et la configuration. Pour consolider le concept monothéiste, les miracles se succédaient et s’intensifiaient sans relâche. Rien ne devrait perturber ce précieux acquis dont dépendait le décollage de l’humanité et sa transition vers une nouvelle formule de développement. Les entraves du matérialisme furent abolies pour ouvrir la voie de l’émancipation, de la liberté et de l’épanouissement du cœur et de l’esprit des humains.

Pour appuyer d’avantage l’adaptation, l’imprégnation et la fixation du monothéisme au niveau de la conscience puis au niveau du mental, le judaïsme prescrivit son rigoureux rituel quotidien auquel chaque croyant devait s’appliquer.

La plate forme solide et durable de l’évolution fut édifiée par Moise. Mais à cause de la modestie des moyens intellectuels, les juifs ne pouvaient pas saisir la vraie dimension et, surtout, la vocation libératrice du monothéisme. Ils s’étaient limités à son aspect superficiel et dogmatique.

Le judaïsme utilisa massivement la motivation qui s’adaptait aux circonstances de l’époque : la peur, la menace et le châtiment. La moindre erreur, la moindre déviation étaient sévèrement réprimandées. L’utilisation intensive et immédiate des miracles maintenait le peuple de Juda dans la voie d’un monothéisme total, sans défaut et sans faille. Il fallait habituer l’humanité à ses notions abstraites dont dépend le vaste projet d’évolution.

Le judaïsme utilisa les grands miracles et d’une manière intensive. Il exploita la motivation de la crainte, la peur. Toute erreur commise au détriment de monothéisme était immédiatement et lourdement corrigée. Les miracles pleuvaient sans arrêt si bien que la peur se transforma en véritable terreur qui traumatisa les consciences Juives. Le monothéisme fut solidement acquis mais les juifs furent profondément marqués par le sentiment de terreur. Qu’importe le Christ s’occupera bientôt de cette forme d’extrémisme. Il les libérera à terme.

Le Christianisme.

Grace aux grands moyens le judaïsme a préparé un peuple capable d’encadrer le grand projet d’évolution conçu pour une importante mutation de l’humanité. Les Juifs furent alors désignés comme prêtres entièrement voués au service de la religion, le principal moteur du développement et de civilisation. Ils devraient s’adapter à leur nouvelle vocation et encadrer efficacement le reste de l’investissement. Leurs solides expériences monothéistes les vouaient à encadrer avec succès le christianisme puis l’islam, les compléments directes du judaïsme.

Le Christ eut pour principale mission la mise au point d’un savoir strictement indispensable pour l’évolution de l’humanité. Il s’agissait d’expliquer les éléments qui composent l’être humain,

Leurs influences leurs rôles et les rapports qui les déterminent.

L’élément essentiel autour duquel se développa toute l’attention du christianisme fut le tissu psychologique, l’ensemble des facteurs qui le composent le rôle déterminant de chaque facteur et ses rapports avec le corps et l’organe de la réflexion. Il s’agissait de définir l’influence qu’exercent les tendances et les passions sur la volonté, le cartier général de la décision, qui agit et décide selon la nature et la qualité des facteurs qui l’encadrent.

Le Christ a démontré avec exactitude que le corps est un cadre physique, un carton d’emballage qui véhicule la personne ou l’âme soit l’élément essentiel de l’être. L’esprit ou l’organe de la réflexion est un outil de travail soumis au service de l’être. Ces deux outils sont totalement neutres. Ils obéissent inconditionnellement aux ordres émanant de la volonté. La main donne si elle reçoit l’ordre de donner. Cette même main peut voler si elle reçoit l’ordre de voler. Il est de même pour l’esprit qui se mobilise pour chercher un remède qui guérit ou bien pour fabriquer une bombe qui tue. Le corps et l’esprit agissent avec une totale neutralité sans tenir compte des conséquences de leur action. Cela ne regarde que la volonté l’élément fondamental de l’être qui est le principal objet des toutes les préoccupations.

La volonté se définit à travers les facteurs psychologiques qui déterminent ses tendances et ses passions soit, les motifs et les mobiles de ses ordres. Si les tendances et les passions sont bonnes et positives, la volonté est positive, ses ordres sont bons et les conséquences de l’action sont également bonnes. Si par contre les facteurs qui encadrent la volonté sont mauvais et négatifs tout le reste est mauvais et négatif. Autrement dit, l’attitude le comportement et l’action de l’individu sont médiocres sa vie l’est également.

Pour réussir sa vie l’être humain n’a aucun choix. Il doit assurer son intégrité morale en réprimant les mauvais sentiments soit les dangereux vices qui le condamnent à l’échec pour cultiver et dompter les beaux sentiments, ces nobles vertus, qui assurent la réussite de son entreprise.

L’enseignement de Jésus se concentra exclusivement sur les vertus : bonté, charité, amour, pardon, tolérance, fraternité, solidarité, vérité, sincérité, justice et le restes de ces merveilleux sentiments qui font la force et la liberté de l’homme.

Le Christ a proposé à son peuple un savoir fondamental pour l’évolution. Il s’agit bien de la science de l’homme, de la psychologie dotée de ses normes de ses critères et de ses lois d’application. Malgré son envergure et sa complexité cet enseignement fut présenté dans un aspect simple et aisément accessible que véhiculaient les sages paraboles et les exemples pratiques. Mais il faut reconnaitre que le niveau de maturité de l’époque ne permettait pas au peuple chrétien de maitriser un aussi énorme investissement. Il fallait se limiter à une simple action de sensibilisation de l’esprit humain aux grands avantages des vertus. La suite viendra.

Préparation de Jésus à sa mission.

La préparation de Jésus s’effectua au niveau de sa constitution générale qui devrait s’adapter parfaitement au caractère spécifique de sa mission. Ce prophète devrait accueillir d’emblée la science de l’homme, l’assimiler dans ses moindres détails, déterminer le rôle et l’influence qu’exerce chaque élément, leurs rapports, leurs conséquences etc. Ce domaine de savoir est immatériel. Il est exclusivement spirituel et abstrait. Il ne pouvait pas être à la portée de l’être humain à cette époque avancée de l’histoire. C’était impossible. Le seul moyen d’assurer une parfaite assimilation de ce formidable savoir résidait dans la constitution générale du Christ et les performances exceptionnelles dont elle devait disposer.

Nous savons que Dieu n’agit jamais par plaisir ou par fantaisie mais en totale conformité avec les critères de la vérité et de la justice. Ainsi fut Sa Décision de créer Jésus d’une manière qui s’adapte parfaitement aux besoins vitaux de sa mission.

Pour mettre un terme à toute la polémique concernant la naissance du Christ le Coran nous rapporte ceci :

« Pour Dieu, l’exemple de Jésus est semblable à celui d’Adam, Il l’a créé à partir de la terre et lui dit soit, et il fut. » Ch. : 3 V : 59

Dieu créa l’élément Jésus à part, Il chargea l’archange Gabriel de le déposer dans le sein de Marie ou il devrait se développer pour naitre. En se présentant à la sainte vierge Gabriel lui dit alors :

« Je suis le messager de ton Seigneur Qui m’a chargé de t’offrir un enfant purifié. » Ch. :19 V : 19

La création particulière du Christ s’adaptait aux besoins de sa mission. Il disposa de performances dont ne disposait pas le commun des mortels. Ne provenant pas de la progéniture humaine, il n’a pas hérité ses imperfections, ses faiblesses et les violents instincts qui auraient entravé sa délicate mission. Cette pureté et cette liberté développaient considérablement ses perceptions et sa sagesse.

Jésus était le parfait laboratoire qui recevait les informations scientifiques à l’état brut. Il les assimilait pour pouvoir les transmettre, à son peuple, dans un discours simplifié et aisément accessible. Il s’agissait, tout de même, d’un domaine spirituel immatériel très complexe et de ses manifestations abstraites qui nous échappent encore aujourd’hui.

Telles furent les raisons logiques qui expliquent la création du Christ de cette manière inhabituelle et qui confirment que Jésus n’est rien d’autre qu’un prophète comme tous ceux qui l’ont précédé. Il n’est ni fils de Dieu ni Son Esprit. Ces inventions furent rigoureusement condamnées par Le Seigneur et considérées comme impardonnables infidélités.

Le peu de temps qu’il demeura parmi son peuple, Jésus réalisa ce merveilleux changement qui s’opéra au niveau de l’attitude, du caractère et du comportement de l’être humain. Le tissu psychologique s’enrichit et se dota d’un ensemble de vertus naguère inaccessibles. Le projet d’évolution de l’humanité avançait, il se concrétisait. Mais le profit demeura très maigre par rapport à l’importance de l’investissement.

A part les Juifs aucun autre peuple ne pouvait encadrer le christianisme. Seul le peuple Juif avait une large expérience du monothéisme qui constituait le principal support du christianisme. Ce dernier ne pouvait pas s’édifier sur un vide. Il avait besoin du judaïsme dont il est le complément direct, pour pouvoir poursuivre le projet d’évolution.

Les Juifs ont rompu le pacte d’alliance. Ils ont rejeté implacablement l’enseignement chrétien. Ce fut la rupture du rythme de l’évolution qui allait engager l’humanité dans le désordre et provoquer la désintégration pure et simple de l’enseignement religieux. Plus de continuité, ni aucune harmonie, mais partage, dissection, rejet réciproque qui allaient massacrer les structures logiques de l’enseignement divin et le substituer à de lamentables et ridicules interprétations.

Ainsi s’établirent les rapports de haine, d’iniquité et de belligérance entre les peuples. Le projet de civilisation fut dramatiquement massacré. Le retard de l’humanité se confirma.

Les peuples qui ont encadré le christianisme n’avaient pas d’expériences. La plupart d’entre eux étaient de cultures idolâtres et polythéistes. Ils n’ont pas saisi la véritable dimension de l’enseignement chrétien. Ils ont négligé les portées culturelles et civilisatrices de cet apport pour se concentrer exclusivement sur la personne du Christ d’où cette exubérante passion qui domina les consciences. La science de l’homme n’a pas pu se développer comme prévu et l’église sombra dans son syncrétisme philosophique.

La période Islamique.

Au septième siècle les lumières de la civilisation se propagèrent sur les rives de la méditerranée. Les valeurs morales du christianisme furent d’un heureux effet sur les civilisations gréco-latines. Le civisme perçait et les cultures, considérablement enrichies, s’épanouissaient. L’être humain développa ses moyens de perception. Il n’était plus ce consommateur borné de la tradition. Il devint exigeant. Une importante transition s’effectuait. Il fallait l’encadrer pour confirmer ses promesses.

Mohamed apparut dans les confins de l’Arabie comme ultime messager du Seigneur portant la lourde charge de parachever l’enseignement divin. Il était illettré et ne devait user d’aucun miracle. Le défi était grand. Si important qu’il fut l’effet du miracle demeurait précaire et de portée limitée. L’humanité avait besoin de quelque chose de durable, d’un repère sérieux et crédible qui assurerait, en toute période, ses besoins conceptuels grandissant. La transition de l’esprit humain exigeait l’établissement d’un nouveau discours qui soit compétitif et, surtout, rationnel. Donc, plus de miracle, plus de contrainte.

A l’âge de quarante ans Mohamed acquit toutes les performances nécessaires à sa colossale mission. Avec des capacités mentales longuement brassées, un jugement rationnel confirmé et une sagesse incomparablement vaste, le prophète de l’islam se dota d’un discours parfait à toute épreuve. Il disposa de l’outil le plus performant pour établir le dialogue rationnel avec l’esprit humain, devenu partenaire principal.

La plus importante mission que ce prophète devrait exercer consistait à protéger l’organe de la réflexion de tout ce qui pourrait l’entraver et l’empêcher d’assumer sa responsabilité de principal facteur de liberté, d’auto-détermination, de développement et de transcendance. Il fallait élargir ses horions, l’aider à maitriser le rationnel pour faciliter son accès au domaine spirituel et pouvoir se mesurer aux vérités abstraites dont dépend son destin. Ce fut le plus grand projet de mutation de l’esprit humain. Ce fut, tout de même, ce prophète illettré qui dit :

‘’L’ètre humain est savant tant qu’il apprend. S’il prétend avoir appris, il redevient ce qu’il était : ignorant et stupide en plus.’’

Pour encadrer efficacement cette formidable mutation Mohamed proposa à son peuple et à l’humanité entière le principal et l’indispensable support de toute entreprise d’évolution : le cadre moral avec toutes ses valeurs que l’être humain devrait acquérir et appliquer à travers son attitude, sa réflexion et son action. Il disait :

‘’ La religion ne se définit que dans l’intégrité morale. Toute personne qui ne maitrise pas cette intégrité morale n’a aucun rapport avec la religion.’’

Evolution mentale poussée au maximum et intégrité morale accomplie sont les deux critères fondamentaux de l’évolution et de réussite de l’être humain.

L’islam fut le dénouement logique de l’enseignement divin, son aboutissement et sa maturité. Il présenta les différentes étapes de l’initiation conçue dans le cadre d’une méthodologie progressive qui a tenu compte des besoins de l’humanité à travers le temps et l’espace. Cette colossale entreprise d’enseignement se développa dans un mouvement rationnel et une précision irréprochable de par ses moyens d’action, ses méthodes didactiques et ses objectifs adaptés à chaque peuple et à chaque niveau.

L’islam est la synthèse de l’enseignement divin qui réunit toutes les périodes religieuses. C’est la plus importante entreprise de révision, de récapitulation et de mise au point qui libéra définitivement la religion de tout ce que l’être humain a voulu lui infliger.

L’islam est la religion du Seigneur sans encombre, sans superflu, sans controverse. Elle est pure et accessible. Elle n’est le monopole de personne. Elle est universelle réunissant l’humanité entière sous l’égide d’un Seul Dieu son Tuteur et son Protecteur. C’est l’entité de savoir la plus accomplie. Jamais personne, en ce monde, ne pourrait la toucher sans être ridiculisé.

L’islam se concentre dans le Coran qui n’engendre rien d’autre que la parole textuelle du Seigneur. Cette œuvre exclusivement divine est le plus valeureux cadeau généreusement accordé à l’humanité pour garantir sa parfaite évolution, sa réussite à moyen et long terme, puis son salut.

C’est grâce à cette œuvre divine que nous avons pu comprendre, enfin, tout ce qui concerne notre vocation et notre destin. C’est le foyer de toutes les vérités parvenues à travers cette nouvelle lecture qui se veut authentique, rigoureuse et rationnelle. C’est un précieux cadeau dont la principale vocation fut de simplifier le colossal contenu coranique et le rendre accessible à ceux qui n’ont pas le moyen de s’adapter à son fulgurant caractère didactique. C’est une porte qui donne accès à l’univers de la vérité éternelle et au futur lointain qui décidera du destin de chacun de nous. Il suffit d’une décision pour la franchir.

L’islam et les musulmans.

L’investissement islamique est immense. Il s’agit d’un projet de civilisation conçu dans l’exactitude. Il permet à l’humanité d’accéder au plus haut degré de l’évolution et de réussir son entreprise Pour réaliser cet objectif, il faut établir des rapports logiques avec l’équation existentielle que l’islam propose.

Les musulmans furent éblouis par les deux éléments qui caractérisent l’islam : la structure matérielle du Coran fut d’une esthétique incomparable. Sa miraculeuse composition instaura une atmosphère d’extase qui porta l’admiration de ce peuple, poète de nature, à son point culminant.

Le deuxième élément qui exerça une influence considérable sur les adeptes de l’islam, fut la fulgurante personnalité de Mohamed. Ce prophète fut un idéal humain, le symbole de l’accomplissement et de l’intégrité morale.

Le niveau de maturité des premiers musulmans ne leur permettait pas de maitriser l’investissement qui leur fut proposé. Ils ne pouvaient pas traiter, ni appliquer l’équation existentielle d’une manière rationnelle qui puisse déterminer, avec précision, les rapports entre les moyens et les finalités.

Pour édifier l’état islamique et l’infrastructure de développement de la société, les responsables se sont inspirés de la personne du prophète de sa sagesse et, surtout de son intégrité morale ce qui devrait leur permettre de profiter pleinement de l’application de ces valeurs.

Grace à l’application textuelle des valeurs morales que leur inspirait la personne du prophète, la société s’épanouit, et les solides infrastructures de la civilisation furent rapidement établies. Le développement se réalisa pour couvrir tous les domaines de la vie. L’essor politique, économique, scientifique, social et culturel était sans précédent. C’était l’aubaine. Mais pas pour longtemps.

A partir du quatrième siècle, le mécanisme de cette éblouissante civilisation grinça désagréablement et, sans raison, disaient les responsables qui ne comprenaient rien à cette brutale rupture.

L’évolution générale de la société islamique a soulevé de grands problèmes d’ordre conceptuel en particulier. Le mental a rapidement évolué ses besoins qualitatifs exigeaient des solutions rapides et efficaces qui maintiennent son équilibre dynamique. Mais les responsables et, notamment, les théologiens, étaient incapables de subvenir à ces besoins. Ils baignaient confortablement dans la dogmatique et se limitaient à l’application mécanique du rituel de l’islam et sa jurisprudence. Ils ignoraient l’esprit de l’islam soit la dynamique de son équation existentielle ainsi que la logique qui définit les rapports entre les moyens et les finalités. Ce fut la catastrophe et l’effondrement qui entraina les sociétés islamiques dans le désordre et un sous-développement chronique sans fin.

Sur le plan humain, la production arabo-islamique était gigantesque à tous les niveaux Elle activa l’évolution générale de l’humanité. Même si beaucoup de gens veulent l’ignorer, cette production fut le principal support de la civilisation occidentale. Mais l’islam ne la reconnait pas comme civilisation islamique. Elle est incompatible avec son colossal investissement prévu pour une formule beaucoup plus élevée et surtout durable. Il s’agit plutôt d’une simple expérience limitée dans le temps et l’espace.

D’après cet investissement et les structures de son équation existentielle, l’islam et le sous développement ne peuvent jamais coexister au même moment et dans le même espace. C’est ce que les musulmans doivent comprendre pour pouvoir résoudre leurs problèmes et libérer les sociétés de cet épuisant sous-développement.

Malgré le sous-développement les musulmans demeurent solidement attachés à l’islam qui constitue leur principale raison d’être. Les tendances humanistes occidentales ne pourraient avoir aucun impacte sur les sociétés islamiques. A comparer avec les puissantes motivations de l’islam, ces tendances n’ont aucune chance de mobiliser ces sociétés à adapter une quelconque formule de démocratie occidentale. C’est une tentative vaine et dangereuse qui ne ferait qu’empirer la situation, accentuer son désordre et encourager les extrémistes et les séparatistes de tout bord.

La seule et unique solution réside dans une lecture rationnelle de l’islam, une lecture clairvoyante qui définit les rapports logiques entre les moyens et les objectifs. Il faut d’urgence libérer cette société des entraves de la dogmatique et de cette interprétation stérile qui se concentre exclusivement autour des moyens, cultes, jurisprudence, licite et illicite etc.., pour négliger les précieux objectifs.

Il faut libérer ces pauvres victimes des redoutables conséquences de la rétrospective en développant la responsabilité individuelle, l’autonomie et l’auto-détermination.

Ce peuple est porteur d’espoir. Il a toutes les chances d’améliorer ses conditions. Il a surtout les moyens nécessaires et suffisants d’édifier une civilisation grandiose, durable et conforme à l’islam.

Ce peuple doit bouger pour sauvegarder l’équilibre de l’humanité qui se trouve, aujourd’hui, confrontée à une situation de désespoir.

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