La création de l’être humain

L’homme a tous les droits de disposer d’une information claire et crédible qui l’aide à se situer au niveau de l’univers afin de définir les causes, les moyens et les objectifs de son entreprise. Ce droit est largement acquis. Rien de ce qui touche à sa raison d’être n’a été négligé. Les informations fournies par le Coran sont accomplies. C’est une barrière de protection irréprochable.

Après avoir parachevé sa création, Dieu entreprit la création de l’homme à partir d’une synthèse d’éléments naturels puisés dans la terre. Cette synthèse de matières a subit de très importantes phases de transformations établies sur plusieurs millions d’années terrestres, qui, à leur aboutissement, ont donné le corps humain dans sa parfaite structure. Dieu y insuffla une portion de Son Esprit qui dota Adam d’un élément divin et d’une noblesse dont aucune autre créature de cet univers n’eut disposé. Ce très noble privilège évoque clairement la vocation particulière que Le Seigneur accorda à l’être humain en sa qualité de vicaire.

Le Coran nous convie avec fermeté de tenir compte, et en toute circonstance, des Attributs qui définissent le caractère, l’attitude et le comportement de Dieu : Omnipotence, Vérité, Justice, etc. Tout ce que Dieu veut, décide et accomplit se réalise en conformité absolue avec la raison, l’exactitude, la justice et la vérité. En dehors de ces critères éternels Il ne se permet d’entreprendre aucune décision, aucun acte ni attitude. Sa Volonté est irrévocable. Il ne revient jamais sur une décision prise. Le Seigneur n’agit jamais par plaisir ou par fantaisie.

C’est dans ce contexte que doit se justifier la création de l’être humain de par ses causes et ses conséquences et que se définit le destin très particulier de cet élément.

 

  • Vocation et destin

 

La création de l’humanité, voulue et accomplie par Dieu, consiste à disposer d’un vicaire convenablement préparé qui soit digne d’assumer la très importante responsabilité de gestionnaire au cours de la dernière et éternelle création.

Pour réaliser ce précieux objectif Le Seigneur a doté l’élément humain d’une constitution générale qui a tous les moyens de dégager la sélection nécessaire et suffisante, d’une part, et, d’autre part, de porter les compétences de l’élite prévue à leur plus haut degré d’accomplissement. Ce projet a été établi dans l’exactitude absolue ; Il s’accomplira tel qu’il fut décidé par La Volonté Du Créateur. Rien ne pourra le perturber.

La constitution générale de l’être humain, telle qu’elle fut décidée par Dieu est redoutable, insupportable, truffée de toutes les contradictions possibles, des tendances violentes et conflictuelles. Elle exerce une tension continue, intarissable et souvent imprévue exigeant, de la part de l’intéressé, un perpétuel état d’alerte et un constant effort de révision d’attitude, de réflexion et de comportement. La conscience se trouve violemment secouée, accusée ou blâmée. C’est l’inconfort, l’inquiétude et l’angoisse qui caractérisent son état chronique d’auto-défense et de combattivité.

Cette constitution est parfaite et accomplie de par sa conception. Elle dispose de tous les critères nécessaires à la réalisation de l’objectif prévu. L’existence n’est rien d’autre que cette difficile épreuve qui décidera du destin de l’homme et de son futur.

 

  • Les grands privilèges de l’homme.

 

La place de l’être humain, est excessivement importante. Elle est confirmée par les privilèges qui lui furent accordés par Le Seigneur et qui font de cette créature son préféré. Compte tenu du caractère de Dieu, cette préférence n’a rien de fortuit mais dignement méritée.

 

  • Le premier et le plus important privilège est cet élément divin, cette portion de l’Esprit de Dieu qui le cohabite et qui, malgré sa faiblesse et sa vulnérabilité, le dote d’une puissance remarquable et d’une supériorité acquise sur le reste de la création.
  • Dès qu’Adam fut crée et parachevé, Dieu ordonna à Son entourage, les archanges, les anges et d’autres de se prosterner devant l’homme en signe de respect et de vénération méritée. Sachant que Le Seigneur n’agit jamais par plaisir ou par fantaisie cet ordre doit avoir une raison formelle qui justifie la grande noblesse de l’être humain.
  • La grandeur de l’homme se manifeste à travers ce colossal pouvoir de porter sa redoutable constitution et de s’y adapter. Cette reconnaissance est exprimée à travers l’histoire coranique de Haroute et Maroute. Il s’agit de deux anges du ciel qui furent scandalisés par le comportement de l’homme, ses méchancetés et tous les crimes qu’il commettait sans vergogne. Ils l’ont durement condamné et jugé indigne d’exister. Dieu les interpela et changea leur constitution par celle qu’Il infligea à l’être humain. Ainsi dotés, Il les fit descendre à Babel la capitale la Mésopotamie. Leur comportement fut un désastre. En matière de mal et de crime, ils ont dépassé toutes les limites. C’étaient, d’ailleurs, eux mêmes qui ont appris aux humains l’usage de la sorcellerie. Les dégâts commis étaient suffisamment désastreux pour les ramener d’urgence au ciel. En récupérant leur état initial, ils se rendirent compte de leur carnage et surtout de la grandeur de cette créature et de sa fulgurante capacité d’adaptation à une telle constitution. Depuis, ils n’ont fait que prier Le Seigneur d’accorder Sa Grace Sa Miséricorde à l’humanité afin de l’aider à porter une telle charge et à réussir leur effrayante entreprise. Dieu savait parfaitement que, de toutes ses créatures, seul l’être humain était capable de gérer cette constitution qu’Il a Lui même conçue dans ses moindres détails.
  • Lorsque Dieu proposa la responsabilité à ses créatures, seul l’être humain manifesta la volonté et le sincère désir de s’en charger. Le Seigneur savait qu’hormis l’homme aucune autre créature n’était capable d’un tel engagement.

 

En demandant à Dieu de lui accorder la responsabilité l’homme n’évaluait pas l’envergure de son engagement ni la gravité du destin qu’il a lui même choisi. Sa fierté et son orgueil se sont manifesté spontanément pour décider de son sort. Cohabité par un aussi puissant élément divin, son défit, de dimension universelle, se trouve largement justifié.

« Certes, Nous avons proposé la responsabilité aux cieux à la terre et aux montagnes mais tous l’ont refusée et s’en sont effrayés et l’homme l’accepta. Il était injuste (vis-à-vis de lui-même) et ignorant (des conséquences d’un tel engagement). » Ch. : 33 V : 72

 

  • Le privilège de la liberté

 

Ainsi s’accomplit la Volonté de Dieu. Le destin de l’homme ne lui fut jamais imposé. C’était lui même qui l’avait choisi. La légitimité est indiscutable. Mais pour compenser cette prouesse Le Seigneur lui accorda la liberté le complément direct de la responsabilité. Or sans la liberté, la responsabilité ne s’exerce pas comme elle se doit.

L’être humain est donc la seule créature de cet univers qui dispose de la totale liberté d’agir et de décider.

L’entourage du Seigneur, les archanges et les anges, malgré leur puissance n’ont aucune liberté d’agir ou d’entreprendre. Ils exécutent fidèlement les ordres reçus sans jamais les discuter ou les détourner.

L’univers matériel obéit textuellement aux lois qui lui furent destinées. Le monde animal et végétal obéit à ses lois, aux instincts naturels qui régissent son comportement et son équilibre.

Satan a désobéit une seule fois à l’ordre du Seigneur. Il fut définitivement maudit, une condamnation sans appel.

Adam a désobéit à l’ordre divin. Il a mangé le fruit interdit. Il fut châtié, mais en implorant le pardon, il fut pardonné. La différence dans l’attitude de Dieu se justifie dans le privilège de l’être humain le seul à pouvoir exercer la liberté.

 

  • La programmation du cerveau

 

Le cerveau est le siège de la réflexion. Les compétences de ce matériel d’évolution sont illimitées. C’est la première centrale d’ordinateurs créée dans ce monde. Elle est conçue pour assurer le développement constant de l’être humain et son plus haut degré d’évolution. Mais comme tout autre matériel de ce genre, le cerveau humain doit être doté d’un programme de données qui lui permet d’assurer sa vocation en bonne et due forme. Ce programme fut installé par Le Seigneur au sein de la mémoire historique de cet organe.

« Il (Dieu) a appris à Adam les significations des choses dans leur totalité. » Ch. : 2 V : 31

L’apprentissage effectué par le Seigneur n’est pas académique, mais en totale conformité à Son action créatrice qui obéit à un programme précis dont la réalisation se déclenche sous Son Ordre et conformément aux lois établies. Tout ce que Dieu entreprend se réalise dans le cadre de la vérité et de la justice.

« Lorsque ton Seigneur veut faire quelque chose, Il lui dit soit et elle est. » Coran: Ch : 36 V : 82

« C’est Lui Qui a crée toute chose dans la vérité. » Coran

Nous savons, par expérience, que la vérité est antérieure à la découverte et que la recherche exige deux attitudes définies : croire que la vérité convoitée existe puis l’imaginer. Or l’imagination est la principale action de recherche et d’investigation qui s’effectue à l’intérieur du logiciel de notre cerveau, le foyer de toutes les vérités. Cette action de recherche doit s’adapter à une méthodologie progressive qui exploite le connu, comme support, pour atteindre l’inconnu. La fiction n’est pas obligée de se conformer à cette méthodologie. Etant conçue pour prévoir le probable, elle a le moyen de soulever la vérité avant son terme.

 

  • Les frontières du logiciel

 

La connaissance que renferme le logiciel de notre cerveau n’est pas universelle. Elle ne couvre pas tous les domaines du savoir, mais quelques disciplines jugées indispensables pour une évolution équilibrée voire parfaite. D’autres domaines de savoir lui échappent totalement, ou presque. Les données qui les définissent ne figurent pas parmi le programme accordé à notre cerveau. L’absence de ces données est voulue. Elle a des raisons logiques. N’oublions pas que le savoir est un très puissant moyen de domination et que toute chose connue par l’homme est soumise à sa volonté et à son pouvoir.

L’un des domaines qui échappent royalement aux pouvoirs de l’être humain est celui qui concerne Le Seigneur. Aucune donnée relative à Dieu ne figure dans notre logiciel. La moindre tentative de recherche est condamnée à l’échec à cause de ce vide qui caractérise le programme de données. C’est pourquoi tous les prophètes ont répété la même et irrévocable confirmation :

‘Quoique tu imagines Dieu est différent’.

Le Coran confirme cette incapacité :

« Dieu accède à toutes vos facultés de perception, mais aucune de ces facultés ne pourrait L’atteindre. » Coran : Ch : 6 V 103

‘ Al Ghaib’, en arabe, veut dire : l’absent. Ce terme est utilisé par le Coran pour désigner les domaines de savoir que l’être humain ne pourrait et ne devrait jamaismaitriser à cause des graves conséquences qui devraient en résulter. Imaginons, un peu, ce qui pourrait advenir si l’homme connait tout sur Dieu. Imaginons le en train de dominer totalement le domaine spirituel et abstrait auquel appartient, entre autre, notre tissu psychologique et ses facteurs déterminants tels les sentiments, les tendances, les passions, les désirs, etc. Imaginons, encore si l’être humain pourrait accéder aux évènements projetés dans le lointain futur de l’évolution En limitant les domaines de savoir et, par là, le pouvoir de l’être humain, Dieu a agi dans la vérité. Grace à cette sage décision le désordre a été épargné pour garantir le déroulement normal de l’existence et l’évolution exemplaire du projet universel de la création.

Depuis sa création Adam disposa de ce fabuleux programme de développement. Mais il se contenta de le transmettre à sa descendance par le biais de l’héritage génétique. Or ni Adam ni toutes ces générations primitives ne purent profiter d’un si monumental avantage qu’ils possédaient sans jamais pouvoir le déclencher à cause de la désespérante lenteur du rythme d’évolution.

 

  • La mascarade darwiniste

 

A travers le Coran Dieu s’est assigné le devoir de protéger tous les intérêts de l’humanité contre n’importe quel défi susceptible de perturber la conception fondamentale ou l’évolution rationnelle de son entreprise. L’enjeu est immense. Les informations que propose ce document divin au sujet de la programmation du cerveau, nous permettent aisément d’établir une comparaison objective avec les naïves et ridicules théories darwinistes ou anthropologistes. A une certaine époque de son histoire l’homme était plus bas que l’animal. Mais il n’a jamais été autre chose qu’un homme. D’ailleurs la comparaison ne doit jamais se faire entre les corps qui doivent logiquement avoir les mêmes caractéristiques soit les mêmes organes adaptés aux besoins nécessaires pour une vie normale sur la planète terre. La comparaison ne doit pas, non plus, s’effectuer au niveau de la taille ou celui du poids mais uniquement au niveau du contenu et des compétences de cet organe. Le logiciel évoqué par le Coran fait toute la différence entre l’homme et le singe. Ainsi se confirme d’une part, la noblesse de l’être humain et, d’autre part

-la stupidité de ces charlatans du matérialisme. Somme toute, l’être humain n’est jamais rien d’autre qu’un homme. Tant que le Coran existe, jamais personne ne pourrait perturber la paix et la quiétude de celui qui est voué à réussir et à garantir le salut de son âme.

 

  • La grandeur et la noblesse de l’homme.

 

L’être humain est un élément fondamental du projet divin. Il fut conçu, tel quel, pour assumer la responsabilité de vicaire au cours de la dernière et éternelle création. Telle qu’elle fut définie cette mission est colossale. Elle consiste à pouvoir gérer un immense univers, évalué en million de planètes et peuplé de mille merveilles, en sa qualité de vicaire et authentique représentant du Seigneur. Le défi que doit lever cette vulnérable créature pour réaliser cet objectif est excessivement grand… Dieu est confiant. L’objectif sera réalisé avec toute l’exactitude prévue. Il déclencha alors le programme qui dégagera la sélection d’hommes voués pour assumer pleinement la responsabilité de vicaires. Le programme de préparation fut conçu avec une précision mathématique. Il réalisera l’objectif en toute légitimité et dans une exactitude parfaite.

La première étape d’existence que doit traverser l’intéressé est une épreuve exclusive dans ses moindres détails. Elle s’adapte, en tout point, à la constitution générale de l’être humain pour dégager la sélection et confirmer l’objectif prévu.

 

  • L’objectif.

 

L’être humain doit savoir que son existence n’est pas le fait d’un hasard et qu’elle a une raison conforme à sa dimension. Il doit s’assurer, surtout, que l’humanité n’a aucun moyen de définir l’objectif de cette colossale entreprise. Le Seul qui pourrait définir le sens et les raisons de la vie est Son Créateur. Il doit donc tenir compte et s’attacher solidement à cette logique spontanée qui cohabite chaque individu et qui se manifeste, d’une façon ou d’une autre, pour rappeler à chacun la réalité de son destin. C’est la première et la plus redoutable épreuve qu’affronte cette créature. Elle est décisive. Ainsi se déclenche l’opération de tri et de séparation entre les différentes catégories d’individus, autrement dit, la sélection. Chacun choisit la voie qui va décider de sa valeur et de son destin. Il ne s’agit nullement de compétences du quotient intellectuel ni de savoir ni d’intelligence. Il faut éviter ce piège du discours humain truffé d’erreurs fatales et stupides. Il s’agit d’une option purement passionnelle qui traduit, en toute légitimité, la nature et la qualité des tendances de l’intéressé. Ce sont, effectivement, les tendances qui définissent la valeur de l’individu.

‘’Dis moi qui tu aimes, je te dirai qui tu es’’

Il faut rappeler avec rigueur que l’enseignement divin s’édifie exclusivement sur le tissu psychologique considéré comme principal acteur et partenaire. Malgré toute son importance, le mental occupe un rôle secondaire. Il se limite à une simple mission de confirmation de l’option totalement décidée par les tendances psychologiques.

Celui qui opte pour la voie de Dieu, décide de protéger son destin futur et de garantir son salut, a besoin d’une puissante motivation qui le maintient continuellement dans cet itinéraire de perpétuelle confrontation. Il a besoin d’une foi ferme et active qui le soutient et le pousse, en toute circonstance, à aller de l’avant, à produire plus d’efforts, plus d’énergie afin d’acquérir toutes les conditions de réussite.

La réussite se définit exclusivement dans la transcendance morale de l’intéressé. Il s’agit d’un constant effort de purification qui permet au sujet de se libérer progressivement des vices qui affectent son tissu psychologique et de les remplacer par les vertus. Ce projet de purification est interminable. Il s’établit sur toute la période d’existence pour lui procurer la chance d’acquérir une totale transcendance morale qui se manifeste à travers le sentiment, la réflexion, l’attitude et que traduit fidèlement le comportement.

Le croyant ne doit jamais oublier que l’existence immédiate est une épreuve exclusive conçue pour le préparer à ce rôle de vicaire. La responsabilité d’assurer une parfaite gestion de ce monde qui lui sera confié ne serait possible que si sa transcendance morale soit irréprochable. La moindre trace de vice ou d’impureté constitue une barrière impossible à franchir pour accéder à cet univers de pureté.

L’option de départ n’est qu’une attitude de disponibilité. Elle doit se développer et se consolider pour exercer toute l’influence nécessaire à motiver continuellement l’évolution et la purification de l’intéressé. Il faut bâtir et consolider la foi la principale garantie contre une éventuelle récidive. Sans une foi ferme et consistante tout pourrait s’effondrer. Or le domaine d’action du croyant est très spécifique. La somme de vérités qu’il engendre défie tous les moyens et toutes les méthodes conventionnelles dont nous disposons.

L’enseignement divin tient compte de l’incapacité de l’être humain à pouvoir évoluer au sein d’un domaine exclusivement spirituel et abstrait ainsi que de l’importance de ses besoins. Il à mis à sa disposition tous les moyens d’accéder à ce savoir et de pouvoir acquérir cet élément décisif qui est la foi, le moteur de la réussite.

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